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Devenir ou Destin
En marchant , élaborer nos propres chemins ou bien suivre les vieilles ornières.

Vaste amoncellement de réflexions personnelles sur la vie, la science, la politique, la nature?, l’esprit?, parfois les actualités politiques… Dirigés vers un but : élaborer notre propre chemin afin d’éviter le morbide et prévisible destin capitaliste.

Le tout avec de nombreux détours musicaux.

Tremblement d’esprit
Article mis en ligne le 12 novembre 2018

Début de ma troisième année post-commotionnelle, j’ai retrouvé la perception du défilement des saisons et, plus généralement, du temps qui passe. Mais, alors que l’épisode dépressionnaire de la première année devient lointain, semble s’amorcer maintenant une phase d’apathie. Pour l’heure de faible intensité, ou bien partielle : elle touche l’émotionnel mais pas l’« intellectuel? », pas le cognitif – sans cela, cet écrit n’aurait pas vu le jour.

Accouplée à mes insuffisances relationnelles, particulièrement dans la communication orale, cette apathie aggrave nettement mon isolement hors communautés, il commence à ressembler à une éjection. Bon, cela est également facilité par des âmes bien intentionnées s’étant laissées persuader que j’étais un danger pour les femmes (il est naturel? que cela se produise précisément pendant que s’estompent très lentement les comportements de ma personne? ayant pu les motiver – en association, sans doute, avec une lecture trop hâtive ou superficielle de Une âme parmi les autres –, effet retard des bruits qui courent) [a].

Voilà du moins ce que je me disais au lendemain de la cérémonie cultuelle [1] à laquelle j’ai participé samedi soir. Mais je faisais peut-être une erreur de diagnostic, car dans la solitude mes réactions émotionnelles semblent encore bien vivaces. Même en me remémorant les minuscules conversations que j’avais eu la veille, dont plusieurs qui furent navrantes parce que je ne réagis jamais tout de suite lorsque apparaît une incompréhension ou une mauvaise compréhension, je ne prends conscience du problème que lorsque l’autre n’est déjà plus avec moi.

Cette apathie ou impression d’apathie vient probablement du déphasage dans lequel se trouve mon esprit?. Il a perdu une part essentielle de son imaginaire?, un point d’appui de son émotionnel touchant à la sexualité ainsi qu’aux rapports humains en général. Il ne sait plus sur quel pied il danse, il a perdu pied. Mes réactions émotionnelles sont vivaces, mais ne ressemblent pas à celles que j’avais auparavant.

Vous me direz peut-être – si vous me suivez –, qu’avant, mon esprit? marchait sur l’eau et ne le savait pas, ce qui n’est pas mieux. J’étais un presque noyé, peut-être suis-je maintenant un presque vivant.