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Devenir ou Destin
En marchant , élaborer nos propres chemins ou bien suivre les vieilles ornières.

Vaste amoncellement de réflexions personnelles sur la vie, la science, la politique, la nature?, l’esprit?, parfois les actualités politiques… Dirigés vers un but : élaborer notre propre chemin afin d’éviter le morbide et prévisible destin capitaliste.

Le tout avec de nombreux détours musicaux.

Comment nous cherchons à fuir à la fois le devenir et le destin
Article mis en ligne le 14 octobre 2023

Le loto est-il une divinité ? La Bourse, on le sait, est moins une divinité qu’une folle mécanique, mais les jeux de hasard ? Paradoxalement, la roulette – les roulettes, y compris la russe – ne peut être réduite à un système mécanique, on le sait aussi.

La soif de pouvoir sur sa propre vie et, éventuellement, sur celles des autres, lorsqu’elle n’est pas satisfaite par les mécanismes marchands de notre triste civilisation, se tourne rapidement vers la violence et le mensonge, marques d’un désespoir fondamental sans dieux : le désespoir des idéalistes. Ainsi les gens du Hamas, ou du moins de sa milice Les Brigades Al-Qassam, vont-ils se vautrer dans la fange, une situation plus basse, plus misérable et avec un avenir plus sombre encore que ce que leur réservait la prison à ciel ouvert où le sionisme les avait acculés. Ainsi, dans les anciens pays colonisateurs mais toujours exploiteurs, des enfants d’une immigration créée par ces même colonisateurs, ou d’autres, et par les grands jeux d’argents des capitalistes, immigrés à qui l’on refuse généralement le droit d’asile et donc toute possibilité d’intégration, vont-ils aussi chercher à tuer l’autre personnalisant cet état de fait, quitte à se perdre soi-même. Ainsi l’État d’Israël va-t-il répondre à l’attaque du Hamas par une violence aux conséquences potentiellement bien plus désastreuses que les criminels agissements du Hamas. Et ainsi de suite…

Ils avaient tous un Dieu, pourtant – des deux côtés le même Dieu, d’ailleurs, leur rivalité n’étant que de prophètes –, l’ont-ils perdu ? Les jeux de hasard, en général, semblent moins mortifères quand même, bien qu’ils peuvent aussi tuer par ricochet…

(Ajouté le lundi 16) À l’opposé de ces révoltes morbides, une attitude pleine de sérénité : accepter le destin et le transformer en devenir.

Accepter la monstruosité politique que fut la création de l’État d’Israël – avec Nabka, comme en un jeu de domino – et transformer l’État israélien en un ensemble politique d’une nature nouvelle acceptant en son sein toute croyance pouvant s’adapter à une vie démocratique égalitaire. Il serait sans doute préférable, pour cela, de commencer par le débaptiser (son nom le plus juste, sinon le plus acceptable, étant peut-être "Palestine").

Mais il faut un moteur à cette opération : l’amour. C’est-à-dire de profondes empathies. Ce qui s’apprend par la pratique, par la nécessité de vivre ensemble dès lors qu’on été enlevées les contraintes créées par des volontés de domination ou de conquête. Alors le judaïsme retrouvera la dignité que, petit à petit, il est en train de perdre [1] Pour arriver à cela, il y aura d’abord à faire beaucoup de tri dans les idéologies des uns et des autres.

Le dernier avatar du mouvement colonial fut le pire [2]. Il sera son chant du cygne.