Bandeau
Devenir ou Destin
En marchant , élaborer nos propres chemins ou bien suivre les vieilles ornières.

Vaste amoncellement de réflexions personnelles sur la vie, la science, la politique, la nature?, l’esprit?, parfois les actualités politiques… Dirigés vers un but : élaborer notre propre chemin afin d’éviter le morbide et prévisible destin capitaliste.

Le tout avec de nombreux détours musicaux.

Contre l’aéroport et son monde, 1
Article mis en ligne le 31 octobre 2015

Selon les présidents des chambres de commerce et d’industrie des Pays de la Loire et de Bretagne, un aéroport international à Notre-Dame des Landes « sera absolument nécessaire au développement de notre territoire, éloigné des principaux pôles de consommation et de production européens ». Eh bien voilà une raison suffisante pour nous y opposer, une raison majeure pour dresser les vivants contre la grande machine (qui s’avère chaque jour plus infernale que jamais) !

Il faut briser la grande machine !

Et rallier ou, à défaut, démoraliser, les machinistes. A commencer par ceux des usines, des sièges d’entreprises, des centrales énergétiques et des centrales médiatiques [1]. Isolées de la société?, les ZADs sont perdues d’avance, Rome ne tombera que si ses légions l’abandonnent.

Rallier la multitude des machinistes n’est pas une entreprise forcément vouée à l’échec, aujourd’hui que la grande machine n’offre plus comme perspective qu’un avenir cybernétique, un avenir de "cyborg" éternel qui ne parvient encore à faire rêver qu’une minorité hyper technophile. La grande machine (le système technique ou, comme le nommait parfois Lewis Mumford, "le système énergétique"), nous propose d’abandonner la vie pour l’éternité. L’éternité n’est guère plus longue que la vie [2]. Naguère, on nous faisait rêver à « l’an 2000 » mais, depuis, nous avons tâté de l’Odyssée de l’espace (2001) !

Contre les vivants, contre la vie, le système technique, avec le systémisme comme volonté, a recommencé à jouer son joker : la menace d’un danger extérieur. Un jeu qu’il mène localement, via les pouvoirs territoriaux, dressant les peuples les uns contre les autres ; mais aussi globalement, en présentant la recherche de maîtrise du danger climatique comme une nouvelle conquête de l’humanité à mener par chacun et par tous [3]
C’est une combine qui marche facilement, hélas ! Nous savons, pourtant, que les seules menaces extérieures à la vie sont les menaces telluriques, volcaniques et extraterrestres, et la grande machine, et que cette dernière adore forniquer avec toutes les autres menaces, extérieures à la vie ou pas, et les nourrir en cherchant à s’en nourrir (car là est la puissance)…

(Source Ouest-France)