Il y avait derrière chez moi une place en terre où j’aimais garer mon véhicule en rentrant chez moi. Puis j’ai dû, une année durant, me garer dans ma rue parce que le secteur était en travaux. Des travaux d’enfouissement de réseaux.
Les travaux, aujourd’hui, sont finis, tout au moins sur la place et les voies que j’empruntais pour y accéder. Mais je n’ai plus envie de voir cette place et d’y faire quelques pas avant de rentrer chez moi. Aujourd’hui ce n’est plus qu’un parking, un parking qui pourrait être n’importe où, c’est-à-dire nulle part. Du bitume, des emplacements tracés au sol bien rectilignes, des pseudos trottoirs inutiles et d’ailleurs entièrement barrés tous les dix mètres par des carrés de terre (attendant sans doute un arbre). Un parking de nulle part, sauf qu’en plus il jure avec tous les vieux murs qui l’entourent. Alors qu’avant il y avait un charme, un charme et une histoire.
Je continue de garer la bagnole dans la rue.