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Devenir ou Destin
En marchant , élaborer nos propres chemins ou bien suivre les vieilles ornières.

Vaste amoncellement de réflexions personnelles sur la vie, la science, la politique, la nature?, l’esprit?, parfois les actualités politiques… Dirigés vers un but : élaborer notre propre chemin afin d’éviter le morbide et prévisible destin capitaliste.

Le tout avec de nombreux détours musicaux.

La cellule cancéreuse
Article mis en ligne le 11 juin 2015

On a longtemps considéré que le cancer était essentiellement une maladie de la cellule, non une maladie d’un organe particulier, d’un "système" particulier, ou d’une "fonction" particulière au sein de l’organisme pluricellulaire, et encore moins une maladie de l’organisme en tant que totalité. Les cellules pouvant elles-mêmes être vues comme des organismes avec leurs "systèmes" et leurs "fonctions" indispensables à leur maintien en vie, l’on pensait qu’il devait y avoir désorganisation d’un ou plusieurs de ces "systèmes". Et l’idéologie (politique) dominante a fait conclure que la direction de la cellule était déficiente, en d’autres termes que le génome y était altéré.

Seulement voilà, les cellules vivantes ne sont pas organisées comme les empires, et leur génome n’est pas un programme directif mais une réserve de possibles, la porte de mille chemins différents que la cellule empruntera ou non, guidée non par le génome mais par son milieu, son "environnement". Longtemps, la recherche contre le cancer se sera donc concentrée sur la piste des molécules susceptibles d’abîmer le génome, négligeant celle des molécules capables d’abîmer le milieu. Aux dernières nouvelles, elle serait en train de corriger le tir

Je ne cacherais pas qu’entendant parler de cela, je m’en suis voulu de ne pas avoir eu l’audace de m’interroger moi-même sérieusement sur ce qui pouvait causer cette maladie, car il n’était pas nécessaire d’avoir de grandes connaissances en biologie pour penser ce que je viens de rapidement exposer, et que depuis très longtemps j’ai conscience de l’importance du milieu (pas seulement en biologie, mais aussi en biologie) [1]. Et c’est sans doute parce que je m’en veux que j’y ai repensé tout-à-l’heure, en lisant un article sur un nouveau médicament "contre le (mauvais) cholestérol".

Je vais donc ici exposer en deux lignes une simple hypothèse de fin de repas – pas de "café du commerce" où, c’est bien connu, on parle plutôt politique (rire). A ne pas prendre au sérieux, ou alors avec beaucoup de précautions. Nos médicaments modernes sont souvent, à l’instar de ce nouvel anti-cholestérol, des "neutralisants" de telle ou telle protéine, des "inhibiteurs" de ceci ou de cela ; bref, des molécules intervenant non sur le génome (celles-là sont en train d’être développées aujourd’hui), mais des molécules intervenant dans le milieu et sur le milieu (quelquefois en mimant des molécules naturelles, saturant des "récepteurs" organes de perception de la cellule), et ce de façon arbitraire, je veux dire sans communication souhaitée et maîtrisée avec le reste de l’organe ni avec le reste de l’organisme.

Résumons. Quelques chercheurs pensent que le cancer pourrait bien être essentiellement dû à des défaut de communications, et une partie de notre médecine s’ingénie à émettre du bruit dans les communications interne de l’organisme vivant.

Bien sûr, il y a le tabac, la "pollution", l’ajout volontaire dans notre alimentation d’étranges ingrédients, dans notre alimentation ainsi qu’à la surface de nos outils, etc. Et de tout cela aussi résulte du bruit dans les communications internes de l’organisme vivant. De tout cela ainsi que du stress, probablement.

Si la cellule cancéreuse est une cellule qui se croit seule au monde, ne coopère plus, vit et se reproduit (fort bien) dans l’ignorance absolue du reste de l’univers, c’est parce que la réception continuelle d’informations incohérentes l’a rendue ainsi. Folle. Et c’est parce qu’elle se croit seule au monde qu’elle ne combat plus les altérations de son génome ou qu’elle les combat à sa guise, qu’elle n’évite plus certains chemins faciles, qu’elle suit sa plus grande pente.