Les fracas socio-politiques ou économico-politiques projettent parfois des foules, voire des peuples entiers, sur les routes, à la recherche d’un havre ou ils pourront, ou pas, se refaire et repartir d’un bon pied. A l’échelle individuelle, il peut se produire quelque chose ressemblant un peu à cela, mais cette fois à cause d’un fracas ne venant pas de l’extérieur mais d’un accident à la tête, au cerveau. Il arrive parfois que les lésions biologiques, même très bien guéries, laissent derrière elles quelque chose, un petit changement dans la tête, dans l’esprit?, dans la personnalité, une blessure non biologique – sinon d’origine –, mais d’un autre type : une déstabilisation du caractère, du tempérament, de la personnalité. Parce qu’un peu de désordre a été introduit dans l’organisation de la mémoire?, le fil de la vie est tout à coup un petit peu décousu.
Cela peut être une belle opportunité à saisir pour se refaire bien, ou moins bien, ou pas du tout, en fonction des possibilités personnelles et des opportunités sociales. Même si cela pouvait n’être, finalement, qu’une instabilité passagère, il doit être possible d’en faire une opportunité.