« Des lotissements entourent désormais le village. Seul le centre, avec la mairie et l’école, n’a guère subi de transformations. A part la mosquée qui s’est agrandi.
Sans hésiter, je grimpe une sente rocailleuse bordée de murets de pierres. Arrivé en haut, essoufflé, je m’adosse à un olivier et promène mon regard. Toujours autant de bâtisses inachevées, avec ces dalles hérissée de fers à béton ; des ados s’y planquent-ils encore pour fumer en cachette ou juste collectionner des étoiles filantes ? Les silhouettes des montagnes se découpent sous le soleil couchant. Cet instant face au Djurdjura est mon seul drapeau.
Personne? ne pourra m’obliger à l’honorer ou le brûler. »
Extrait d’une nouvelle de Mouloud Akkouche. Il s’agit d’une fiction (l’auteur est né à Montreuil), mais cela n’enlève rien au sens, à la richesse et à la force de ce qu’il exprime si superbement ici : Cet instant face au Djurdjura est mon seul drapeau !