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Devenir ou Destin
En marchant , élaborer nos propres chemins ou bien suivre les vieilles ornières.

Vaste amoncellement de réflexions personnelles sur la vie, la science, la politique, la nature?, l’esprit?, parfois les actualités politiques… Dirigés vers un but : élaborer notre propre chemin afin d’éviter le morbide et prévisible destin capitaliste.

Le tout avec de nombreux détours musicaux.

Elle était longue, pourtant !
Article mis en ligne le 20 avril 2017

Les éditions La Fabrique viennent de publier une traduction française d’un bouquin d’Andreas Malm, L’anthropocène contre l’histoire, sous-titré Le réchauffement climatique à l’ère du capital. A en juger par sa présentation, il est digne d’intérêt :

Si l’on veut comprendre le réchauffement climatique, ce ne sont pas les archives de « l’espèce humaine » qu’il faut sonder mais celle de l’Empire britannique, pour commencer. On y apprend par exemple que dans les années 1830 la vapeur était, aux mains des capitalistes anglais, un outil redoutable pour discipliner la force de travail et une arme de guerre impérialiste ; on y suit la progression fulgurante de la machine mise au point par James Watt qui supplante en quelques années la force hydraulique – pourtant abondante et moins chère – dans l’industrie textile anglaise.

« Il faut couper la mèche qui brûle avant que l’étincelle n’atteigne la dynamite », écrivait Walter Benjamin dans un fragment célèbre, « Avertisseur d’incendie », où il insistait sur la nécessité d’en finir avec le capitalisme? avant qu’il ne s’autodétruise et emporte tout avec lui.

L’humanité n’a pas été capable d’éteindre la mèche, sa lueur était trop belle, trop fascinante, trop coercitive. Nous comprenons maintenant que ce que nous appelons Progrès, c’est le progrès de la combustion de cette mèche, qui est aussi avancée des sciences, des techniques, et des forces coercitives.

Mais bon, nous nous en sortirons peut-être quand même. Si nous arrivons à désolidariser notre volonté de connaissance d’avec notre goût de la puissance, et à la resolidariser avec notre besoin de nous sentir ensemble dans une communauté vivante et agissante, vivante et conviviale, c’est-à-dire politiquement vivante. Cela passe également par une désolidarisation de l’économique d’avec la puissance d’entités agissant politiquement – qu’elles soient des "multinationales" ou des "nations" –, en remettant l’action productive des humains au service des humains.