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Devenir ou Destin
En marchant , élaborer nos propres chemins ou bien suivre les vieilles ornières.

Vaste amoncellement de réflexions personnelles sur la vie, la science, la politique, la nature?, l’esprit?, parfois les actualités politiques… Dirigés vers un but : élaborer notre propre chemin afin d’éviter le morbide et prévisible destin capitaliste.

Le tout avec de nombreux détours musicaux.

Sur le barbare et son éradication (suite de l’étude)
Article mis en ligne le 15 novembre 2015

Concernant les "barbares" porteurs de ceintures d’explosifs, nos "maîtres" (que l’on a parfois envie de qualifier de "fantoches"), pourraient tout de même envisager la possibilité, ici, de la présence en leurs personnes d’une humanité désespérée – je parle des "barbares". Car enfin, on ne décide pas du jour au lendemain, pour un oui ou pour un non, d’aller crever en ville, ni d’aller tirer dans la foule pour se divertir. Peut-être alors feraient-ils l’effort de s’interroger un peu sur les possibles origines de ce désespoir, afin d’agir en cherchant à supprimer ses causes. Au lieu de cela, nos "maîtres" préfèrent se comporter – publiquement, tout au moins – comme si nous n’étions pas dans un monde globalisé, comme si nous étions en situation de guerre entre souverainetés idéologiques, sinon territoriales. Ils ignorent, ou bien font mine de ne pas savoir, que ceux qui attaquent aujourd’hui "l’Occident et ses valeurs" sont eux-mêmes très largement occidentalisés, et même de plus en plus fréquemment tout ce qu’il y a de plus occidental [1]. La guerre des civilisations qui eu lieu plusieurs siècles durant est close ; l’Occident était l’attaquant et fut grand vainqueur. Aujourd’hui, les désespérés sont des gens qui ne savent plus à quels saints se vouer, qui n’ont plus de culture à force d’en avoir trop, ou plutôt à force de recevoir en continu une "culture" artificielle produite en continu par les industries "culturelles" et de "communication", en contradiction avec celle de leurs parents et grands-parents, avec celle qu’ils avaient eux-même dix années plus tôt, avec elle-même. État de choses à peu près supportable tant que l’on a à manger et le sentiment d’avoir quand même sa place dans le monde.
Il n’y a plus nulle part une culture dotée d’une stabilité suffisante pour une vie humaine, la culture passe comme les tours d’habitations que l’on fait sauter au bout de quelques décennies de service. La terre tremble et c’est l’Occident marchand? qui le fait trembler. Et nos "maîtres" accusent de supposés "barbares"… Comme c’est facile ! Et comme nous devrions tous avoir honte de nous laisser mener par de tels "maîtres" au-dessous de tout mais (pour certains) bardés d’une ceinture explosive de certitudes !

Il paraît que l’on peut trouver dans un livre célèbre cette affirmation : « La croyance occidentale dans la vocation universelle de sa culture a trois défauts majeurs : elle est fausse, elle est immorale et elle est dangereuse » [2]. Lorsqu’en janvier 2015 Manuel Valls affirme que Daech "et ses succursales" veulent combattre, « non pas les valeurs de l’Occident, mais les valeurs humanistes, des valeurs qui sont universelles » [3], il ne se rend pas compte que ces valeurs universelles sont bien essentiellement occidentales, ou tout au moins aujourd’hui universellement exprimées sous une forme d’origine occidentale – et qui n’est pas forcément la meilleure. Cela fait si longtemps que l’Occident règne sur le monde que ce règne nous paraît aujourd’hui naturel?, normal, ou plutôt invisible. Et cela ne serait pas bien grave, sans doute, si l’Occident était à la hauteur du meilleur de ses valeurs, mais il est avant tout marchand?.