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Devenir ou Destin
En marchant , élaborer nos propres chemins ou bien suivre les vieilles ornières.

Vaste amoncellement de réflexions personnelles sur la vie, la science, la politique, la nature?, l’esprit?, parfois les actualités politiques… Dirigés vers un but : élaborer notre propre chemin afin d’éviter le morbide et prévisible destin capitaliste.

Le tout avec de nombreux détours musicaux.

Dans un monde intérieur...
Article mis en ligne le 31 janvier 2009

Il existe, parait-il, de rares personnes à la mémoire? vertigineuse : ils se rappellent tout ! Tellement que cela les gênes énormément dans la vie. C’est un handicap.

J’ai, je crois, un problème un peu similaire : je suis sans arrêt en train de penser, de réfléchir, de rêver (selon les circonstances, cette activité – dont je ne me lasse pas – prend un nom différent). Dans l’action, cela me paralyse. Ceci (et le contenu de presque tous mes posts d’aujourd’hui) a été pensé ces jours-ci au boulot, en taillant la vigne, ce qui n’a pas accéléré ma cadence, mais cela ne l’a pas forcément ralenti beaucoup parce que, de toute façon, je pense trop à mon travail lui-même et pas forcément comme on me le demande : par exemple, après avoir taillé un cep je me dis "Ah ! ça aurait été mieux comme ceci, non ?", etc. alors que je devrais être à m’occuper du cep suivant (du moins selon la conception du travail régnant actuellement).

Cela me gêne dans l’action, mais aussi dans la discussion. Ça provoque en moi des "absences", c’est-à-dire que j’entends rarement tout ce que l’on me dit et que j’enregistre rarement tout ce que j’entends. Je suis "inattentif", dira-t-on. Je pense que c’est à cause de cela que je n’aime pas écouter la radio ni regarder la télévision, que je préfère de loin lire (et donc que j’ai rapidement adopté Internet). En classe, dans le temps, je n’ai jamais enregistré l’intégralité d’un cours, du moins je ne crois pas.
Bon, pour ce qui est de la radio et de la télévision, il ne s’agit pas d’un handicap, bien au contraire, mais pour la discussion, les rencontres, c’est très gênant ! Si vous me rencontrez un jour, il ne faudra pas vous étonner de vous voir interrompu brutalement par des propos qui ne feront même pas suite aux vôtres : c’est que je me serai mis à parler à la suite de mes propres pensées qui se seront intercalées là entre temps, et donc sans m’apercevoir immédiatement que je vous ai interrompu et que j’ai coupé court à quelque chose.

Etc.

(J’ai déjà donné des exemples de cela ailleurs, en particulier dans Evitement.)